Début aout, dans une piscine municipale de Côte d’Or…

Après une matinée bien occupée à l’encadrement de 150 garçons plein d’entrain, je savoure l’eau fraîche d’un grand bassin pour me détendre, quand vient à moi François, un des pères de famille venu nous prêter main forte pour l’animation de ce joli petit monde…

Comme nous sommes en plein Jeux Olympiques, la discussion s’engage rapidement sur les résultats en cours : position de la France et médailles du phénomène Mickael Phelps.

Compétition, course au chrono, ces thèmes me ramènent a mes sujets de prédilection, notamment la course au temps et ses incidences sur le fonctionnement de l’entreprise.

François est responsable d’un service informatique d’une grande banque française qui s’apprête à licencier quelques milliers de collaborateurs…et à engager simultanément de nombreux jeunes diplômés… Le calcul paraît simple : on joue les jeunes loups bons marchés contre les vieux briscards d’expérience mais plus coûteux pour l’entreprise…

La critique étant aisée, nous nous demandons ce que nous ferions à la place du PDG de ladite banque …
Arriverions-nous à gérer l’entreprise à contre-courant des autres, à jouer le temps long contre la rentabilité à court-terme ? …

Soyons en tous cas persuadé que dans la course au temps qui nous étreint, il faut arriver à découpler les décisions liées au matériel (gérable sur le temps court) de celles touchant l’Homme (au temps long)…
Nous sommes convaincus que c’est un préalable pour changer de façon significative une société qui a un besoin urgent d’évoluer vers moins d’égoïsme et plus de notion de bien commun.

Comment ?

  • En réformant la financiarisation excessive de l’économie, ce qui aurait du être fait depuis longtemps. Un ami, Vice-président d’un laboratoire international au capital familial avait eu la chance de se trouver assis à dîner à côté d’un grand spécialiste de la finance mondiale, Antoine Bernheim (ancien Président de Generali, entre autre), peu après la chute de Lehman Brothers : « Pour sortir de la crise, disait-il, le préalable est d’arrêter les ‘futures’, terme résumant les spéculations bancaires et les hedge funds ».
  • En revoyant la distribution des richesses de l’entreprise, entre l’actionnaire, les dirigeants, les salaries et les fournisseurs.

Tout est encore possible…

3 réponses sur « La piscine, les jeux olympiques et le licenciement »

En cette fin de période olympique et en pleine crise économique, la compétition est plus que jamais la tendance. Dans l’entreprise, la course aux résultats peut devenir source de compétition interne, et même mener à une lutte pour sa survie dans une atmosphère de peur de possibles licenciements de masse.
Dans le cas de François, le problème est plus complexe puisqu’il n’est pas question de réduction mais de renouvellement de personnel. On peut donc se demander quelle place donner aux jeunes dans un monde où la stabilité au long terme ne l’emporte plus sur la rentabilité à court terme. Christophe de la Chaise nous donne ici une piste : celle d’une double réforme de l’économie, tant au niveau mondial qu’au sein même de l’entreprise ; et ce afin de remettre l’économie au service de l’Homme et non plus l’homme au service de l’économie et que l’argent redevienne un moyen et non plus une fin.
Alors, à l’opposé du sportif compétiteur recherchant la performance pour la gloire personnelle, faisons preuve d’humanité et mettons nos talents au service de l’Autre et de l’entreprise avec pour objectif d’y valoriser le capital humain…

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