50 décideurs : de grandes entreprises, PME, collectivités, cabinets de ressources humaines s’étaient donnés rendez-vous le 26 mai, dans le cadre studieux et magique de la bibliothèque du

CAPC, ouverte exceptionnellement pour cette rencontre du CECA, la:

1ère Rencontre Hommes-Entreprises.

Une occasion pour chaque participant de donner son point de vue sur la prise en compte du facteur humain dans la logique économique de l’entreprise

Vouloir résumer 3 heures de conférence puis travaux de sous-groupe serait fastidieux .

Voici donc une sorte de « Rapport d’étonnement » suite à cette rencontre.

Le discours sur la Responsabilité Sociale et Sociétale de l’entreprise ne date pas d’hier…

De fait, de nombreuses entreprises ont un affichage « éthique » (et aujourd’hui développement responsable).

Mais sont-elles pour autant exemplaires ? Pas sûr, si l’on en croit Emmanuel Toniutti : « entrant dans une grande entreprise qui affichait des valeurs comme le respect dans sa charte, bien en vue à l’entrée du siège, personne ne m’a accueilli avec un simple : « Bonjour » …

Alain Etchegoyen s’était déjà fait le chantre de la « Valse des éthiques » dans les grands groupes, dans les années 90…

Et pourtant, les grands groupes, malgré la difficulté à transmettre auprès d’un grand  nombre de salariés, sont parfois exemplaires en matière de responsabilité sociale.

Recommandation : que le discours soit suivi par un vrai entraînement au leadership éthique de l’entreprise, pour l’instant absent, sous cette forme, dans les business schools françaises et américaines.

100 % des dysfonctionnements du dirigeant vient du fait qu’il règle un problème avec lui-même : peur du conflit, peur de dire non…

La gestion de ses émotions est donc extrêmement importante… et elle n’est jamais enseignée dans les grandes écoles…

Le leadership éthique prôné par Emmanuel Toniutti est quelque part entre le management participatif et le management directif : on s’enrichit à la réflexion de l’autre ( à 5 ou 10 on est plus créatif et intelligent que seul…) mais trop de managers sont gestionnaires sans être leader…il faut aussi savoir décider et donc s’imposer.

Pour réussir dans un pays étranger, il est fondamental de s’adapter à sa culture (voir, à ce sujet, l’excellent livre de Philippe d’Iribarne: « la logique de l’honneur »). Le Français qui « débarque » en Chine en se donnant 9 jours pour signer un contrat a de fortes chances de revenir bredouille…

Plusieurs participants, enseignants en grandes écoles ou cadres de la fonction publique m’ont dit avoir été agréablement surpris de voir des dirigeants s’interroger avec eux sur les bonnes pratiques pour « remettre l’Homme au cœur du dispositif » au cours de cette fin d’après-midi .

 Voici, pour finir, « les 5 mots magiques du leader », selon Emmanuel Toniutti :

  1. Transmettre de l’enthousiasme et de la passion (même si on n’est pas en permanence au mieux de sa forme …)
  2. Etre organisé, bien gérer son temps ; le dirigeant doit être capable de consacrer deux demi-journée par semaine à la stratégie de son entreprise et être au maximum sur le
    terrain, avec ses troupes.
  3. Etre réaliste : ne pas faire de plans impossibles à atteindre
  4. Etre discipliné : dans le contrôle des actions et de ses collaborateurs, notamment
  5. Avoir du plaisir à  entreprendre et à réaliser

Et si vous voulez en savoir plus, regardez les vidéos que nous allons publier cette semaine et lisez: « l’urgence éthique » !

En tous cas, maintenant, vous connaissez les bonnes recettes !

A suivre: Les préconisations de nos 4 groupes de décideurs…

crédit photos: JM Laugerie