Dans son dernier livre, « le travail invisible », l’économiste Pierre-Yves Gomez nous livre une explication intéressante de la financiarisation de l’économie.
Les capitaux sont nombreux, les bénéficiaires beaucoup moins, car les capitaux se dirigent en priorité vers les acteurs capables de donner des garanties, donc, plutôt des grandes entreprises, qui cherchent à se regrouper de plus en plus.
Les flux de ressources sont absorbés par des entreprises qui font des surenchères permanentes et se ressemblent, entraînant une compétition entre les entreprises de plus en plus vive, de façon à attirer le plus possible de capitaux.
Pour desserrer l’étau, pour se distinguer des concurrentes, les entreprises n’ont d’autres solutions que d’innover: elles produisent davantage, plus vite, accélérant les cycles de production et rendant obsolètes même leurs propres produits: c’est la course à l’innovation.
Pour rendre ces innovations possibles, il faut des consommateurs, capables d’absorber la masse des produits, mais aussi leur rotation accélérée.
« Le travail invisible (car traduit en ratio, en procédures) dans l’entreprise est compensé par une consommation ostentatoire: des écrans plats, des gadgets ludiques, des vacances au bout du monde, des appareils domestiques à tout faire.
Chacun est invité à hyperconsommer et donc à se projeter dans un monde de la facilité, du gaspillage réconfortant, un monde de l’éphémère, du jeu vidéo, de la fluidité des objets et des services ».,
Pierre-Yves Gomez est économiste, professeur de stratégie à l’EM Lyon et directeur de l’Institut français de gouvernement des entreprises.
Il sera un des intervenants de la 20ème Université Hommes-Entreprises les 27 et 28 août à Smith Haut Lafitte.
Il est l’auteur du livre: « le travail invisible » (François Bourin éditeur)
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