Quintuple championne de France avec son partenaire Fabian Bourzat, double championne d’Europe et 2 fois médaillée de bronze aux championnats du monde, Nathalie Pechalat pourrait donner l’impression que la carrière d’une athlète de haut niveau est sans embûches et pleine de certitude : eh bien, non ! Plusieurs fois, son parcours a été perturbé par le doute. C’est pour nous parler de ce « Monsieur doute » que Nathalie Péchalat intervient dans le cadre du cycle valoriser le capital humain, aux Sources de Caudalie. En 2010, après les JO de Vancouver, déjà aguerris et bien entraînés, Nathalie et Fabian décident de s’inscrire à une compétition tout-à-fait à leur portée, où ils visent la 1ère place. A la première épreuve, ils ne terminent que 3ème : visiblement, leur programme n’a pas séduit le jury.
Au mieux de l’évacuer, ils décident de l’écouter, de se remettre en question. Prenant cette critique très au sérieux, ils décident de tout changer : la musique, le programme, certaines figures… A la suite de cela, ils gagnent les compétitions suivantes ; championnats de France et d’Europe. Mais ensuite, le doute les reprend et les oblige à nouveau à se remettre en question. Nathalie comprend que si elle réussit à apprivoiser ce « monsieur doute », parfois en l’écoutant, parfois en le congédiant, elle en fera un atout pour sa carrière. Depuis quelques années entraînés en Russie par les meilleures équipes mondiales, l’environnement de Nathalie et de Fabian change brutalement quand, à l’approche des JO de Sootchi, Poutine demande aux entraîneurs russes de se concentrer sur les Russes. Ils devront partir et quitter la Russie après les championnats du monde de mars 2011, qui devaient avoir lieu au Japon et qui finalement se dérouleront à Moscou, à cause du tsunami. Ils jouent à domicile, dans une ville et avec un environnement qu’ils connaissent particulièrement bien, sur leur patinoire, mais… il y a toute la charge émotionnelle de savoir que le lendemain, ils devront partir et quitter leurs entraineurs, leur famille d’accueil, leurs amis. Lors de l’épreuve, Nathalie sent bien qu’ils ne sont pas deux, mais trois : le doute s’est installé avec eux et ce qui devait arriver, arriva : ils chutent et comprennent en ¼ de seconde qu’ils viennent de laisser échapper toute chance de médaille ; ils terminent en effet à la 4ème place. C’est ensuite le départ pour les Etats-Unis, à Détroit, où il faut retrouver une nouvelle équipe d’entraîneurs et un nouvel environnement, qui conduira le talentueux couple de patineurs à la médaille de bronze tant convoitée en mars 2012, à Nice.
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