Bonjour Christophe et merci pour cet article! Je pense comme vous que les enseignements de la crise n’ont malheureusement pas été retenus… Chez les jeunes, il y a d’autres envies et nous sommes prêts en effet pour de nouveaux modèles… Mais tous les jeunes ne pensent et ne penseront pas comme ça tant que les structures de formation n’auront pas changé elles même de modèle… le serpent se mort encore trop la queue aujourd’hui!
je relis ton commentaire, chère Anne-Sophie: plus que les structures de formation, c’est une culture du « positivisme » que l’on devrait acquérir depuis le plus jeune âge: plutôt que de dire à enfant: « de toute manière, tu es nul en maths, lui dire: courage, tu vas y arriver » et le féliciter pour les petits progrès opérés… c’est la même chose aujourd’hui: Hollande, dans son discours d’investiture, a raison d’insister sur la confiance et sur les qualités à exploiter chez les uns et chez les autres…
OUI, trois fois OUI à cette profession de foi pour un référant alternatif autour de la culture, du partage, du bien commun et du goût de l’effort mais aussi de l’entraide et du don (pas seulement financier). Seulement on en est très loin, la question est donc : comment faire pour que cela ne se limite pas à de bons sentiments mais se traduise concrètement dans notre société. Pour moi, il y a peu à attendre des gens d’en haut. Après avoir injecté quelques milliards (qu’on n’avait pas et qu’on a donc du emprunter) et fait quelques belles déclarations, rien n’a véritablement changé sur le fond. Pour nos dirigeants on est déjà sorti de la crise et roule ma poule. Oubliez ce qui vient de se passer bonnes gens, l’Etat vous a sauvé, vous pouvez retourner à vies d’avant sans changer vos mauvaises habitudes et sans vous posez trop de questions. La croissance est la réponse à tout, on nous incite à consommer plus, donc à s’endetter plus, à polluer plus, on est en train de ré-appuyer sur l’accélérateur alors qu’on sait très bien qu’il y a toujours un mur (plus ou moins loin) à l’horizon. L’enjeu est trop important pour laisser les politiques nous sortir leurs plus beaux tours de magie sur le sujet. Le vrai déclic et le changement viendra d’en bas (sans démagogie). Quelques raisons d’espérer. Au premier rang de celles-ci, nos enfants. En effet, c’est pour une grande part une question de génération. Nous autres quadra avons été élevés dans le culte de la consommation et l’illusion de la richesse de la France (donc de la notre), vestige de l’âge d’or des 30 glorieuses vécu par nos parents et alimenté par des politiciens qui nous ont fait croire (et qui continuent peu ou prou) que l’on pouvait toujours s’offrir nos modes de vies opulents, gaspilleurs et polluants (en cela nous n’avons pas tellement de leçons à donner aux américains qui avec leur sacro sainte interdiction de toucher à l’american way of life nous ont fait plonger dans une crise économique majeure). Nos enfants vont grandir dans un écosystème différent, ou les abus et excès de nos modes de vies, de production et de consommation seront stigmatisés, discutés et je l’espère remis en cause. Il y aura donc un effet quasi-mathématique qui d’ici 20 ans va totalement changer la donne grâce à des citoyens plus responsables, avec lesquels ce nouveau cadre de référence que nous appelons de nos voeux aura beaucoup plus de chance de s’épanouir. Autre raison d’espérer, le crédit à la consommation à baissé de 13% en France en 2009 et la tendance devrait se poursuivre en 2010. Je veux y voir un signe que si rien ne change en haut, la France d’en bas, contrainte et forcée peut être, modifie ses comportements. Cela est également en train de se passer sur les questions du réchauffement climatiques et plus globalement d’une consommation durable. Pour conclure, le pouvoir de changer (un peu) les choses est entre nos mains. A nous d’agir dès aujourd’hui à travers nos comportements individuels pour bâtir ce pont vers un nouveau modèle dans lequel le partage, l’entraide, le don seraient au moins autant considérés que l’argent, la consommation et le bien être individuel. L’article de Christophe (que je commente ici un peu trop longuement sans doute) nous y invite, nous y incite. Let’s do it !
Je suis plutôt d’accord sur le fond de votre article. Cependant, la vraie difficulté (à mon avis) est d’adapter l’organisation de l’entreprise (la PME, les TPE, …) à ces « nouveaux référentiels ». Et pour cela, les managers (notamment l’encadrement de proximité) doit être en mesure de faire collaborer des salariés issue de la génération Y avec les plus anciens par exemple (avec des codes, des comportements, … assez éloignés). Et si le rôle de la formation était aussi de rapprocher ces générations ?
Aujourd’hui, les jeunes ont besoin d’un référentiel de valeurs qui tranche avec le référentiel actuel, base presqu’exclusivement sur la réussite matérielle