De nos jours le corps a pris toute la place. Or plus on lui donne et plus il nous fait souffrir, pas seulement physiquement, hélas… Le retour à la reconnaissance de l’esprit, présent dans chaque geste de notre vie, s’impose. Sans la sollicitation et le recours à une vie spirituelle l’homme ne peut atteindre un bonheur qui cependant est à sa portée à chaque moment où un choix s’impose. La notion de temps a perdu aujourd’hui sa valeur puisque les attentes matérielles apportées par la science et le matérialisme sont omniprésentes dans notre vie et ne peuvent jamais être assouvies. De plus ces attentes étant comblées en partie par le désir de posséder et de satisfaire les envies, laissent de moins en moins de place à la réflexion, à la méditation, à la prière. Dans cet état agité et obstrué, l’homme devient taciturne, pessimiste, craintif et sa santé n’attend pas longtemps pour se dégrader rapidement, parfois jusqu’au désespoir . Il est urgent de revenir à un entretien sérieux de l’esprit, seul capable de redonner à l’homme le sens de sa dignité, de sa grandeur et de sa capacité au bonheur.
merci oncle Philippe je n’avais jamais fait le lien entre le pessimisme des Français et le matérialisme associé à une perte de spiritualité… j’ai en tête deux personnalités qui exhortent à la spiritualité et au détachement du matérialisme et de la course à la consommation, stratégie, par défaut, de notre pays depuis la fin des 30 glorieuses: il s’agit de notre sympathique prêtre des loubards, Guy Gilbert et de l’ami du Dalaï Lama, Matthieu Ricard. Tous les deux disent que l’incitation de notre société à consommer toujours plus, dans une société qui a perdu manifestement tous ses repères, est dommageable, et, chacun avec ses convictions, Guy Gilbert avec ses 40 années de prêtrise et de vie au service des jeunes en perdition, Matthieu Ricard avec la sagesse du boudhisme et son recul de scientifique, arrivent à la même conclusion. Il me semble que c’est la même que la vôtre et je suis d’accord.