Plusieurs de mes amis bordelais, éminents dirigeants de PME, me tiennent régulièrement le discours de « la France qui tombe », titre d’un ouvrage bien connu de l’historien Nicolas Baverez : industrie délocalisée, classe politique décrédibilisée, économies dilapidées, valeurs morales évaporées ! …
De ce fait, la France n’a plus qu’à se préparer à être une sorte de belle vitrine touristique prête à accueillir les hordes de Chinois et d’Indiens qui viendront dépenser leurs dollars …
Alors, doit-on décrire les erreurs politiques qui nous ont amenées à ce constat, que : oui, la France n’est plus – depuis longtemps – la grande puissance du siècle des Lumières ou, plus proche de nous, l’insouciante grande puissance des années 20 ?
Oui, sans doute : faisons un inventaire réaliste des erreurs et de la situation du pays, soyons honnête avec nous-même.
Mais ce constat doit nous servir à être doublement motivé pour proposer des solutions, pour innover, pour travailler deux fois plus sur des projets qui en valent la peine !
Avec l’Université Hommes-Entreprises, nous avons la chance de côtoyer des hommes et des femmes de grande valeur, souvent d’exception : des personnes qui auraient pu profiter de leurs talents, de leur bonne fortune, pour acquérir honneur, richesse et célébrité : observons-les, ils sont source d’inspiration !
Tous sont brillants, experts reconnus au niveau national; si certains d’entre eux sont célèbres, ils ont rarement connus richesse et honneur …
Je pense à Guy Gilbert, le fameux prêtre des loubards, à Jean-Baptiste de Foucauld (Association Face au chômage), à Jean-Marie Petitclerc, à Christophe André ou Xavier Pommereau, à Dominique Lapierre, à Catherine Destivelle, à Stéphane Lévin, à Philippe Dessertine et à bien d’autres…
Dans chacune de leur spécialité : l’éducation de jeunes délinquants, de chômeurs, la psychiatrie, le sport de haut niveau, l’économie …, ils n’ont attendu ni l’Etat, ni le gouvernement, ni un ministre, ni une bourse, pour se lancer à corps perdu dans leur projet, avec souvent deux objectifs : réussir particulièrement bien leur projet (au point d’y consacrer parfois leur vie) et le mettre au service de la société.
Et si nous, nous allions également au bout de notre prise de conscience pour une noble cause ou tout simplement pour notre quotidien ?
Et si nous décidions, collectivement, d’être le meilleur dans notre savoir-faire, dans ce qui fait notre singularité ?…
Dans 10 ans, il y aurait alors quelques centaines de Guy Gilbert, de Jean-Baptiste de Foulcauld, de Dominique Lapierre, de Christophe André,… de plus !