Phnom Penh- milieu des années 90. Christian, cadre en pré-retraite d’une grande entreprise d’informatique, s’occupe avec son épouse Marie-France d’une ONG cambodgienne. Amenés à trouver du matériel scolaire pour des enfants, ils découvrent un jour un spectacle qu’ils n’imaginaient pas trouver encore dans un monde civilisé : des centaines d’enfants en train d’arpenter les méandres d’une immense décharge à ciel ouvert. Chaque jour, des camions benne viennent déverser quelques tonnes d’immondices, guettés de près par de jeunes enfants qui se précipitent à l’arrière du camion pour être les premiers à récupérer quelque bouteille, ferraille, ou carton qu’ils revendront contre quelques pièces.
Christian et Marie-France des Pallières ne peuvent supporter longtemps ce spectacle ; ils repartent en France faire la tournée des amis, revendent tous leurs biens et reviennent avec un petit pécule qui leur permet de construire une paillote au pied de la décharge. Ne voulant pas se tromper, ils demandent aux enfants quels sont leurs besoins : un repas par jour, leurs répondent-ils et pouvoir aller à l’école… comme les autres…
Cette 1ère étape leur permet d’offrir ce minimum, mais ils ne veulent pas en rester là. Ils ont une obsession : sauver le plus possible d’enfants de la décharge. Les tournées en Europe, en particulier en France, leur permettront de réaliser ce dessein, notamment par la formule des parrainages, qui inscrit les donateurs dans le long terme. A deux ou trois occasions, ils reviennent avec plus de 1000 parrainages, ce qui permet de sauver 1000 enfants d’un coup, mais entraîne également un chamboulement dans la gestion de l’association ! Car entre-temps, l’infatigable couple de retraités a acquis un terrain, à 1000 mètres de la décharge, sur lequel ils bâtissent une école, un pensionnat, un dispensaire, puis une autre école, … Au retour de chaque voyage, de nouveaux enfants sont accueillis et de nouvelles constructions sortent de terre…
Christian et Marie-France sont des héros des temps modernes, un peu comme Sœur Emmanuelle, Mère Térésa ou l’abbé Pierre. (Je pense également à l’écrivain Dominique Lapierre ,qui, avec son épouse (Dominique elle aussi), réunit chaque année plus de 2 millions d’euros pour l’Association des Enfants des lépreux de Calcutta). Xavier de Lauzanne et son ami François-Hugues de Vaumas ont fait le pari fou de réaliser un film sur ces héros : « les pépites » : pépites, car, comme les pépites, rien ne distingue au départ ces enfants de la décharge sur laquelle ils se fondent… mais quand ils sont aimés à nouveau, quand ils sont débarrassés de la crasse et de la souffrance, ils deviennent lumineux comme des pépites ! Sortant de 10 mois d’investigations sur « Acteur du changement, maître de mon destin »*, je ne peux m’empêcher de penser qu’un homme et une femme (qui s’aiment, cela fait peut-être trois !) sont à l’origine du changement de vie de plus de 10 000 enfants.
Allez vite voir « les pépites », il sort le 5 octobre prochain ! * « Acteur du changement, maître de son destin », thème de la 22ème Université Hommes-Entreprises du CECA.
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