Les récents débats autour de la réforme du bac montrent la difficulté que connaît cette vieille dame qu’est l’Education Nationale à se réformer, là où l’entreprise est en constante recherche de progrès et d’adaptation au changement : faut-il s’en réjouir ?
L’entreprise – les organisations en générales, incluons les grandes organisations et services publics- a bien compris que le monde bouge, évolue en permanence et comme elle doit sans arrêt se développer, pour, au minimum, être à l’équilibre budgétaire, elle cherche à s’adapter et même, à anticiper les changements…
La difficulté vient du fait que les changements, s’ils étaient exception il y a 30 ans, deviennent la norme ; comme le dit très justement le général Desportes, éminent conférencier et auteur *, après avoir été Gouverneur de la place de Paris, l’incertitude est maintenant le schéma normal de décision… du fait de l’accélération que nous vivons avec l’internet et de la complexité de ce nouveau monde multipolaire…
Si la nécessité de s’adapter à ces évolutions technologiques ne fait plus débat, la façon de le faire pose question : le procès de Didier Lombard, l’ancien PDG de France Télécom, qui n’avait pas su gérer les énormes changements au sein de son entreprise, nous rappelle que la gestion des changements, dès lors que la personne humaine est concernée, demande du temps et un minimum d’empathie… on a encore à l’esprit les mots dramatiques de l’infortuné dirigeant sur « la mode des suicides »…
Oui, changer est une évidence, mais changer pourquoi et dans quel but ?
Pris par la vitesse des innovations, l’entreprise peine à trouver le juste rythme, tel l’Ironman, qui, engagé dans cette course interdisciplinaire hors norme, après un 3800 mètres en nage libre, doit savoir doser ses efforts pour le défi suivant (180 km de cyclisme !).
Elle peine parfois à donner le cap (objectif) et le sens (pourquoi ?)
Ce sera le but que nous nous sommes fixés, au CECA, dans cette prochaine Université Hommes-Entreprises sur : « changement et quête de sens », avec le créateur des Colibris et auteur du film « Demain », Cyril Dion, l’économiste Philippe Dessertine, le créateur de la fête des voisins Atanase Périfan, l’écrivain-réalisateur Marc Dugain, la philosophe Julia de Funes, l’auteur-philosophe Matthew Crawford (éloge du carburateur), les écrivains-marcheurs Alexandre et Sonia Poussin Afrika Trek et Madatrek, l’avocate sourde Virginie Delalande, le créateur du compas intuitif Francis Cholle, le DG des Apprentis d’Auteuil Nicolas Truelle et le triple champion du monde d’équilibre à vélo Clément Leroy.
crédit photo: JM Laugery
Ce sera aussi le thème de l’intervention du philosophe- écrivain et désormais tout nouveau député européen François Xavier Bellamy, lors du cycle Valoriser le capital humain : « Echapper à l’heure du mouvement perpétuel », un lien direct avec son best-seller : « Demeure ».
Le philosophe était déjà notre invité en 2016, bien avant de se faire connaître à l’occasion des Européennes, lors de l’Université Hommes-Entreprises sur « Acteur du changement, Maître de son destin ».
Demeure – François-Xavier Bellamy- ed Grasset
*dernier ouvrage de Vincent Desportes : janv 2019 : Entrer en Stratégie Robert Laffont
Décider dans l’incertitude, Economica 2008
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