Hasard du calendrier, j’ai le plaisir de rencontrer Hubert Védrine jeudi 23 juin, le matin du vote du Brexit, pour préparer sa conférence lors de notre 22ème Université Hommes-Entreprises.

Sa connaissance inégalée des affaires étrangères, la pondération et la sagesse de ses points de vue en font l’acteur de référence en matière de relations internationales, c’est la raison pour laquelle nous l’avons sollicité pour être un de nos grands témoins.

Je me dirige vers les bureaux de l’ancien ministre, à deux pas de l’Alma, ayant en tête 4 sujets à lui soumettre en vue de notre Université sur le thème de « la France au défi » :

 

 

  • Défi de l’endettement et chômage massif de la France : quelles sont nos marges de manœuvre ? sommes-nous encore maître de notre destin ?
  • Défi de l’immigration de masse : quelle politique avoir ?
  • Défi de l’écologie.
  • Défi de l’Europe : comment continuer à croire en l’Europe ?

Hubert Védrine pense qu’il faut arrêter de dire « plus d’Europe » : les peuples ne se reconnaissent plus dans une Europe qui décide sur tous les sujets, à leur place.

Les citoyens, surtout dans les classes populaires, voient l’Europe comme le cheval de Troie d’une compétitivité débridée dont ils sont les victimes.

Il suggère une pause et de réfléchir aux 2-3 domaines clés que doit incarner l’Europe : ce sera la tâche des gouvernements, indépendamment de la Commission et du Parlement européen.

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Son avis rejoint celui exprimé par un autre leader pro-européen, Jean-Marie Cavada, à l’occasion d’une précédente édition de notre Université en 2014 : « il est temps que l’Europe se montre moins technocrate et qu’elle s’attelle à la relance de son économie ».

voir: https://ceca.asso.fr/wp-content/uploads/2015/01/Synth%C3%A8se-2014.pdf

Hubert Védrine, auteur par ailleurs du « monde au défi », un essai expliquant pourquoi l’écologie est un enjeu qui permettrait d’avoir un référentiel commun mondial, clôturera la 1ère journée de l’Université Hommes-Entreprises au château Smith Haut Lafitte,jeudi 25 août 2016.

©Emily Wang

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