Peut-on être fier d’être français ?
J’ai eu l’occasion d’assister récemment à une table-ronde sur ce sujet*.
Comme d’habitude, l’intérêt du sujet n’était pas tant dans le titre que dans la qualité des intervenants et c’était le cas.
L’un d’eux a particulièrement marqué son auditoire, parlant en vérité, avec expérience et autorité : Jean-Dominique Senard, le patron de Michelin.

Jean-Dominique Senard
©Fredsimont

La seule façon d’être fier, dit-il, c’est de réfléchir à la façon dont on utilise ses talents.
Pour lui, 3 priorités, en cette rentrée de septembre 2016:
1) Faire confiance aux entreprises ; elles souffrent d’une faiblesse de l’apprentissage, le système est à revoir complètement ;
Le chômage sera long et il faudra du temps pour absorber les emplois d’avenir (dont la plupart n’en sont pas…)
2) Attirer l’épargne dans les entreprises : c’est un problème fiscal
3) Continuer à investir dans l’innovation.
Le patronat a un rôle important : il doit être uni et exemplaire.
Le chef d’entreprise lance ensuite un appel pour que l’on s’engage dans la vie publique et pour que la France résorbe son déficit abyssal.
Pour conclure, Jean-Dominique Senard rappelle la parabole des talents :
Un gérant part en voyage et se tourne vers ses 3 serviteurs :
Au 1er, il confie 5 talents ; au 2ème, 3 talents et au dernier, un seul.
A son retour, le gérant retrouve ses serviteurs : le 1er est fier de montrer les 5 autres talents qu’il a gagnés ; le 2ème, 3 autres ; mais le dernier ne rapporte qu’un seul talent, celui qui lui avait été confié et qu’il avait pris soin d’enterrer…
La France a reçu énormément de talents : nous n’avons pas le droit de les enterrer, dit-il.

*Université du Medef

©Cecile Hournau / ©Reuters

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