En France, l’échec est rarement vu comme quelque chose supposé apporter un quelconque progrès…

Echouer est toujours mal perçu, regardé comme une faiblesse, une faute et non un gage d’expérience.

Jusqu’il y a peu, un entrepreneur qui faisait faillite était montré du doigt et interdit bancaire…

On est bien loin de la culture anglo-saxonne, qui, dans ce cas de figure, se montre beaucoup plus pédagogue : un chef d’entreprise qui a eu des échecs dans ses premières expériences entrepreneuriales est valorisé.

Le philosophe Charles Pépin revient sur cette notion d’échec et, prenant à contre-pied l’image communément admise que l’échec est un élément négatif sans appel, analyse dans un livre particulièrement intéressant, que tout cadre ou manager devrait avoir lu : « les vertus de l’échec ».

Voici un exemple tiré de son livre, se rapportant à un patron américain qui aura fortement marqué son époque en ayant créé la marque à la pomme : Steve Jobs.

Qui se souvient que cet entrepreneur hors pair, grisé par le succès à 25 ans – 4 ans après sa création, le chiffre d’affaires d’Apple atteignait le milliard de dollars- était devenu un être arrogant, n’écoutant plus personne, ne doutant jamais de lui, n’hésitant pas à user d’un management de l’humiliation.

Son attitude poussa ses actionnaires à l’écarter des décisions, puis à le contraindre à la démission.

Imaginez sa déconvenue : il venait d’être viré de sa propre entreprise !…

Mais, poursuit Charles Pépin, cet échec lui offrit la leçon d’humilité dont il avait besoin.

Il retrouva le sens du réel et des contraintes qui rendent créatif :

 « je ne l’ai tout d’abord pas vu comme ça, mais je pense maintenant que le fait d’avoir été renvoyé d’Apple a été la meilleure chose qui puisse m’arriver » déclare-t-il lors d’une mémorable conférence tenue à l’université Stanford en 2005.

Il ajoute :

« Cela m’a libéré, et permis d’entrer dans une des périodes les plus créatives de ma vie…Ce fut un médicament affreux mais je pense que le patient en avait besoin. »

Charles Pépin sera le 1er intervenant du cycle Valoriser le capital humain 2018, qui débutera (pour Bordeaux) aux Sources de Caudalie, jeudi 15 et vendredi 16 mars.

 

 

 

2 réponses sur « Les vertus de l’échec »

Savoir que l’échec n’est pas une défaite mais bien un tremplin pour mieux rebondir et progresser est une chose que tout le monde devrait intégrer. Je suis totalement d’accord avec les propos de Charles Pépin. Prenant comme exemple, dans son ouvrage, Steve Jobs cela concrétise cette dimension de réussite après l’échec. Pour moi s’assurer que l’échec n’est pas une honte, dans le milieu professionnel notamment, permettrait peut-être une prise de risque plus importante. Quand Charles Pépin dit que tous les managers devrait avoir lu « les vertus de l’échec » cela me semble une bonne idée.

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