La diversité et la qualité de chacun de nos 9 intervenants* confirmés pour notre prochaine Université Hommes-Entreprises, nous assure d’ores et déjà des interventions remarquables : si nous arrivons à valoriser au mieux chacun des conférenciers.

Le temps commence à jouer contre nous et nous sommes aux prises avec la difficulté que chacun ressent dans tout montage
d’évènement : faut-il privilégier le fond ou la forme ?

Dans une société court-termiste, où le maître mot est : « achetez-consommez ! », nous devons prendre le temps d’une réflexion de fond, propice à redonner du sens dans un monde qui en manque.

Dans cet équilibre instable : prendre le temps pour apporter du fond et savoir accélérer pour être dans les délais, l’expérience et les enseignements de nos grands témoins sur la relation au temps sont précieuses .

Paradoxalement, deux best-seller de référence sur le temps, Trop vite, de Jean-Louis Servan-Schreiber et Eloge de la lenteur, incitation à ralentir notre course au temps, de l’anglo-canadien Carl Honoré, ont été écrits par des journalistes, un métier où le rapport au temps est primordial…

On sent très bien dans ces deux ouvrages, que la question du temps et du sens est étroitement liée : concernant l’emploi des jeunes, par exemple, Servan-Schreiber nous rappelle, la difficulté des jeunes, même diplômés, à obtenir le précieux sésame du CDI… à tel point que, lorsqu’ils l’obtiennent, ils le brandissent fièrement comme un trophée…

Sommes-nous capables de prendre des risques et embaucher des jeunes en temps de crise larvée ? (il n’y a que le gouvernement qui décrète la reprise de la croissance à 2,5% l’an prochain…et curieusement aussi l’opposition…)

Carl Honoré, journaliste de plusieurs supports anglo-saxons, a changé son rapport au temps le jour où il s’est rendu compte qu’il gérait sa relation avec son fils de deux ans comme ses activités professionnelles.

Dans Eloge de la lenteur, il explore les différents domaines de la vie où ralentir son rythme produit du bien, pour soi et pour les autres : les mouvements Slow-food dans notre façon de nous nourrir, (par opposition au Fast food)  ou Citta-slow qui redéfinit la ville en fonction du piéton, pour ne citer que deux exemples…

Nous amener à réfléchir sur notre mode de consommation : prendre le temps de savourer ce que l’on mange (le passage où Carl Honoré décrit son dîner dans un restaurant italien réputé pour sa cuisine slow food est un morceau d’anthologie), prendre le temps d’aller faire ses courses à pied, si la distance n’est pas excessive ou de visualiser des enfants qui jouent au moment de passer à proximité d’une école, c’est une vrai changement de paradigme pour des quadras ou quinquas qui, comme moi, ont élé élevés à la bagnole et Mac Do, comme signe extérieur de modernité !

Il n’y a quand même pas si longtemps (40 ans), notre Président voulait façonner la ville pour la voiture … (G. Pompidou) … et, puisque c’est l’actualité, je regrette qu’en matière de sécurité routière, notre gouvernement ait une politique par à coups : tout ne peut se résoudre par la répression du gendarme …

* Confirmés à ce jour, par ordre d’entrée en scène:
Jean-Louis Servan-Schreiber, Pascal Picq, Matthieu Ricard, Philippe Gabilliet, Jean-Robert Pitte, Jean-Noël Jeanneney, Sébastien de Fooz et Jacques Weber.

Note: Je sais, il manque des femmes: nous en cherchons!

2 réponses sur « Le fond ou la forme ? Une question de temps… »

Un jour, pourrons-nous voir à cette université l’excellent Robert Branche ? Oui, je sais encore un homme et c’est moi (une femme) qui en propose enore un ! Mais bon, hein, on cherche des humains,
alors le genre, d’accord, mais l’humain d’abord…!

une des questions qui se posent actuellement est le rapport temps de travail/temps privé et l’interaction de plus en plus grande entre les 2, en particulier lorsqu’il est demandé à certaines
catégories de salariés (ex: les visiteurs médicaux) de travailler depuis leur domicile, ou, de façon générale, lorsque nous consultons nos mails sur nos ordinateurs portables…